« L’arrière de la moissonneuse-batteuse a été arrachée par le vent »
Après deux nuits successives de violents orages, les agriculteurs du Gers constatent l’étendue des dégâts.
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Deux nuits, deux orages violents. Le Gers a été violemment touché par les intempéries, les deux nuits du 20 au 22 juin 2023, provoquant des dégâts importants, notamment pour les agriculteurs. Entre ces deux nuits, une large bande nord du département a été touchée, de Riscle à Lectoure.
« Nous avons eu de fortes pluies, parfois des tornades, parfois de la grêle, énumère Muriel Pelizza, la présidente de la FDSEA du Gers. Par exemple, à Lannepax, nous avons eu 65 mm de pluie en 25 minutes. »
Du coup, les dégâts sont « nombreux », tant sur les grandes cultures que les vignes, le maraîchage et les bâtiments. « C’est grave en termes matériels et c’est grave pour le moral des troupes qui ont déjà été touchées notamment par la sécheresse de l’an dernier et par l’influenza », souligne Xavier Duffau, président des Jeunes Agriculteurs du Gers.
Demande de catastrophe naturelle
Illustration avec Richard Saland, agriculteur à Castet-Arrouy, dans l’est du département, qui se désole : « Les couvertures ont été emportées sur 1200 m² de hangars ; ça veut dire que sur cette campagne, j’ai l’incapacité de stocker la moindre céréale sur l’exploitation. L’arrière de la moissonneuse-batteuse a été arrachée, j’ai 70 % de perte sur le colza semences, j’aurai des difficultés à récolter les oignons semences… C’est considérable et j’ai à peine fait le tour de mes parcelles. »
Si l’étendue des dégâts est encore en train d’être mesurée, les FDSEA et JA du Gers demandent la reconnaissance de calamité agricole et du cas de force majeure. Xavier Duffau ajoute : « Les élus ont aussi réclamé la reconnaissance en catastrophe naturelle. »
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